Réserve ovarienne

La probabilité de tomber enceinte est directement liée à la réserve ovarienne. Une évaluation de la réserve ovarienne dans le cadre d'un bilan d'infertilité est donc souhaitée, surtout lorsqu’il y a des signes de difficultés à concevoir. 

Un nombre prédéfini de follicules ovariens

La diminution de la réserve ovarienne est la principale cause d’infertilité féminine liée à l’âge. Contrairement aux hommes qui renouvellent leurs spermatozoïdes constamment, les femmes naissent avec un nombre prédéfini d’ovules. La réserve ovarienne (aussi dénommée réserve ovocytaire) d’une femme ne cesse de diminuer au cours de sa vie. La vitesse d’altération de la réserve ovarienne est inégale d’une femme à l’autre mais à titre indicatif, il ne reste à la femme de 35 ans que 12 % de sa réserve ovarienne et ce pourcentage diminue à 3 % lorsqu’elle atteint l’âge de 40 ans.

Afin d’estimer la réserve ovarienne d’une patiente, nous utilisons deux méthodes : l’échographie endovaginale et le test sanguin.

L’échographie endovaginale

L’échographie se fait en début de cycle. Le but de cette échographie endovaginale est de dénombrer les follicules. Ces derniers sont de formes sphériques (des petites "maisons" des ovules mesurant de 2 à 10 mm) et ils se situent dans les ovaires. Nous utilisons une sonde dite, endovaginale, pour se rapprocher le plus que possible des ovaires. 

Grâce à cette technique, l'image est beaucoup plus nette et les follicules de 2 mm sont plus facilement visibles, ce qui nous permet d’effectuer un décompte en ayant des conditions optimales. L'échographie ne peut être faite par voie sus-pubienne (sur le ventre) car la qualité de l'image sera moindre, et donc le décompte sera moins précis.

Avant qu'un follicule soit sélectionnée pour grossir et libérer l'ovule lors de l'ovulation, nous calculons le nombre de follicules antraux (follicules se situant juste avant le stade de follicule mûr) sur chaque ovaire (le droit et le gauche) et nous les additionnons. Le résultat nous donne le CFA (compte des follicules antraux) de ce cycle-ci. Les follicules antraux sont programmés deux ou trois mois à l'avance pour assurer les prochaines ovulations. Selon une charte qui prend en compte votre âge, nous pouvons évaluer si vous êtes au-dessus ou en dessous de la moyenne.

Lors de cette échographie, nous faisons un survol de l'utérus. Nous nous assurons qu'il n'y ait pas de fibrome dans la cavité utérine ou de polype qui pourraient nuire à l'implantation de l'embryon.

Test sanguin

Une prise de sang est effectuée en début de cycle avec un dosage de plusieurs hormones :

  • L’hormone antimüllérienne (AMH) : Cette hormone, comparativement aux autres que nous dosons, ne fluctue pas selon la phase du cycle menstruel mais bien selon l'âge des femmes. Elle est élevée à la puberté, et diminue jusqu'à la ménopause. Grâce à ce dosage, nous pouvons avoir une bonne idée de l'état de la réserve ovarienne. Le taux de cette hormone est directement lié au stock d'ovocyte. Donc s'il est bas, la réserve sera faible. Par contre si le taux est élevé, nous pouvons nous attendre à un syndrome des ovaires polykystiques
  • L’hormone folliculostimulante (FSH) : Cette hormone sert à la maturation et la croissance des follicules. Si ce taux se révèle clairement élevé, il pourrait y avoir une insuffisance ovarienne. S’il est au contraire bas, le problème peut être lié à l'hypophyse (d'autres tests seront suggérés dans ce cas là).
  • L’œstradiol : sécrété par les ovaires, elle joue un rôle important dans la régulation des cycles menstruels ainsi qu'à la qualité de la sécrétion ovarienne. Si la FSH est élevée et le taux d’œstradiol bas, nous pouvons soupçonner une ménopause précoce.
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