La consultation publique sur l’avenir du panier de services québécois…une façade servant à justifier la privatisation des soins?
Martine Guay et Mélissa Viau sont toutes deux infirmières en procréation médicalement assistée (PMA). Parallèlement à leur pratique infirmière, elles poursuivent présentement des études de deuxième cycle, respectivement à l’Université de Montréal et à l’Université de Sherbrooke. C’est à ce titre qu’elles ont voulu répondre à l’appel de mémoires lancé par le Commissaire à la santé et au bien-être (CSBE), dans le cadre de la consultation sur l’avenir du panier de services assurés en santé et services sociaux, même si elles demeurent sceptiques quant à l’utilisation qu’en fera le gouvernement actuel.
Dans un premier temps, leur mémoire porte sur le caractère antidémocratique de l’exercice de consultation avancé par le CSBE; par la suite, elles abordent la réduction du panier de services assurés citant comme exemple de désassurance des services de santé à ne pas suivre, l’abolition récente du programme public de fécondation in vitro (FIV) à la suite de l’adoption du projet de loi 20.
Extrait du mémoire :
C’est dans le cadre de la consultation publique sur l’avenir du panier de service québécois que nous faisons parvenir au Commissaire à la santé et au bien-être le présent mémoire. Nous avons analysé l’exercice du processus comme étant fait selon trois phases de collecte des données. La première phase étant la consultation de quelques citoyens privilégiés ayant pu donner leur opinion selon un questionnaire structuré commandé par le gouvernement, la deuxième phase étant des consultations régionales dans certains territoires, puis la troisième phase étant un appel de mémoires auquel nous répondons aujourd’hui. C’est donc dans cette dernière phase, ayant accès à une fraction très préliminaire des résultats extraits des phases précédentes, que nous nous trouvons.
Il est possible que le présent mémoire représente un courant contraire à la majorité des mémoires que le CSBE aura reçus. Nous n’avons pas la prétention de croire que nous détenons le savoir face à la grande question posée. Il s’agit plutôt d’une critique de l’exercice en cours. Dans un premier temps, nous voudrons démontrer que l’exercice actuel est antidémocratique. Dans un deuxième temps, nous présenterons l’exemple de la désassurance du Programme québécois de procréation assistée, un exemple à ne pas suivre.
Consultez le mémoire complet sur la modification du panier de services de santé.