Induction de l’ovulation

Que se passe-t-il lors d’un cycle menstruel ?

Le cycle menstruel se compose de trois phases : folliculaire, ovulatoire et lutéale.

 

Phase folliculaire (durée moyenne 10 à 14 jours)

La phase folliculaire débute dès le premier jour de la menstruation et se termine avec un pic de LH (hormone lutéinisante). Durant cette phase, l’hypothalamus (une région dans le cerveau) produit l’hormone de libération de gonadotrophine (GnRH) pour stimuler la production de FSH (hormone de stimulation des follicules). L’hormone FSH stimule la croissance de plusieurs follicules dans les ovaires mais seulement un follicule deviendra dominant. Le follicule dominant produit l’hormone estradiol et celui-ci épaissit l’endomètre.

Phase ovulatoire (durée moyenne 32 à 40 heures)

La hausse du taux d’estradiol provoque une augmentation de la production de LH par l’hypophyse : Un PIC de LH apparaît alors, pic qui va durer entre 32 à 40 heures jusqu’à la libération de l’ovule.

Phase lutéale (durée moyenne 11 à 13 jours)

Après l’ovulation, le follicule qui contenait l’ovule évolue pour devenir le corps jaune (corps luteum), et va produire l’hormone progestérone. Celle-ci prépare l’endomètre en vue de l’implantation d’un embryon. L’ovule chemine vers la trompe de Fallope après l’ovulation. Si l’ovule est fécondé par un spermatozoïde dans la trompe de Fallope, l’embryon qui en résulte va migrer de la trompe de Fallope vers l’utérus 4 à 5 jours suite à l’ovulation. Une fois dans la cavité utérine, l’embryon va s’attacher sur l’endomètre pour s’y implanter. S’il n’y a pas d’implantation, les taux des hormones estradiol et progestérone diminuent et la menstruation débute. 

A qui s'adresse l'induction à l'ovulation ?

L’induction de l’ovulation est prescrite pour les femmes qui n’ovulent pas ou qui ont des cycles longs et/ou irréguliers (>35 jours). Avant de débuter les traitements médicaux, le médecin doit déterminer la cause de cette dysfonction de l’ovulation. 

Voici certaines causes de dysfonction de l'ovulation : syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), faible production de LH et de FSH par l'hypophyse, ovaires qui ne répondent pas aux LH et FSH, maladie thyroïdienne, haut niveau de l'hormone prolactine (hyperprolactinémie), obésité, troubles de l'alimentation ou extrême perte de poids et / ou exercice.

Le médecin doit également s’assurer, grâce à des tests additionnels, qu’il n’y pas d’autres raisons que la dysfonction ovulatoire qui expliquent l’infertilité du couple. Il effectuera un test pour la perméabilité des trompes ainsi qu’un spermogramme. 

 

Quels sont les traitements disponibles pour induire l’ovulation ?

La cause de la dysfonction ovulation orientera la sélection du bon traitement.

Les plus communs sont :

  • L’utilisation de la Metformine
  • L’utilisation du Clomifène
  • L’utilisation du Létrozole
  • Gonadotrophines : FSH (hormone de stimulation des follicules), LH (hormone lutéinisante), hMG (gonadotrophine ménopausique humaine)
  • L’utilisation de GnRH (hormone de libération de gonadotrophine)
  • Le recours au « drilling » ovarien (ou multiperforation de l'ovaire)
  • La perte de poids

Source : https://www.reproductivefacts.org/news-and-publications/patient-fact-sheets-and-booklets/documents/fact-sheets-and-info-booklets/medications-for-inducing-ovulation-booklet/